Se reconvertir, c’est parfois un rêve, souvent un projet réfléchi, mais toujours une décision qui soulève une question cruciale : comment financer cette transition ? Entre le coût des formations, la perte éventuelle de revenus et l’organisation personnelle, la dimension financière est souvent perçue comme un frein.

La bonne nouvelle, c’est qu’en France, il existe de nombreux dispositifs pour accompagner et financer une reconversion professionnelle. CPF, aides de Pôle emploi, dispositifs régionaux ou encore programmes spécifiques aux salariés… Tour d’horizon des solutions disponibles en 2025.

 

Le CPF : un outil incontournable

Le Compte Personnel de Formation (CPF) reste la première ressource à mobiliser. Chaque salarié ou demandeur d’emploi cumule des droits tout au long de sa carrière, qu’il peut utiliser pour financer une formation certifiante, un bilan de compétences ou même une Validation des Acquis de l’Expérience (VAE).

  • Montant disponible : jusqu’à 500 € par an (plafonné à 5 000 € pour la plupart des salariés, 8 000 € pour les moins qualifiés).
  • Avantage : le CPF est personnel et peut être utilisé librement, même en cas de changement d’employeur ou de période de chômage.
  • En pratique : il suffit de se connecter à l’application “Mon Compte Formation” pour consulter son solde et s’inscrire directement à une formation.

 

Le projet de transition professionnelle (PTP)

Le PTP, anciennement “CIF” (Congé Individuel de Formation), permet à un salarié de quitter temporairement son poste pour suivre une formation longue en vue d’une reconversion.

  • Particularité : le salaire peut être maintenu partiellement ou totalement pendant la formation.
  • Financement : pris en charge par les associations Transition Pro, selon la pertinence et la solidité du projet.
  • Atout : il offre une réelle sécurité financière tout en permettant une reconversion ambitieuse.

 

Les aides de Pôle emploi

Pour les demandeurs d’emploi, Pôle emploi propose plusieurs dispositifs :

  • L’Aide Individuelle à la Formation (AIF) : elle permet de compléter le financement d’une formation, en plus du CPF.
  • La Rémunération des Formations de Pôle emploi (RFPE) : une allocation versée pendant certaines formations validées par Pôle emploi.
  • Les dispositifs régionaux : certaines régions financent des parcours de reconversion dans les secteurs en tension (santé, bâtiment, numérique, etc.).

Ces aides varient selon le profil et la situation personnelle, mais elles constituent un levier essentiel pour sécuriser un projet.

 

Les OPCO et financements sectoriels

Les Opérateurs de Compétences (OPCO) financent la formation professionnelle dans les entreprises. Selon le secteur d’activité, un salarié peut bénéficier d’une prise en charge partielle ou totale des frais liés à sa reconversion.

De plus, certains secteurs mettent en place leurs propres programmes de reconversion, notamment dans les métiers en tension (aéronautique, transport, santé, numérique).

 

Les financements complémentaires

En parallèle, d’autres solutions existent :

  • La Validation des Acquis de l’Expérience (VAE), qui peut réduire la durée et le coût d’une formation en valorisant l’expérience déjà acquise.
  • Les prêts bancaires dédiés à la formation, parfois proposés à taux avantageux.
  • L’auto-financement progressif, en combinant formation partielle et activité professionnelle.

 

En conclusion

Financer une reconversion peut sembler complexe, mais de nombreuses solutions existent pour alléger le coût et sécuriser cette transition. Le CPF reste le premier levier à mobiliser, mais il peut être complété par le PTP, les aides de Pôle emploi, les financements des OPCO ou encore les dispositifs régionaux.

Chez Amexsen, nous accompagnons nos clients dans leur réflexion, mais aussi dans le choix des financements adaptés à leur situation. Parce qu’une reconversion ne doit pas être freinée par la question de l’argent, mais portée par l’envie de construire un avenir professionnel qui a du sens.